L’univers de la robotique humanoïde accueille un nouveau prodige venu tout droit de Chine. Son nom : G1. Son créateur : Unitree Robotics, un acteur bien connu pour ses quadrupèdes dynamiques, notamment le célèbre robot-chien Go1. Aujourd’hui, la firme franchit un cap avec un humanoïde compact, agile, et surtout… martial.
Mesurant 1,32 mètre pour un poids plume de 35 kg, le G1 affiche un design sobre mais redoutablement optimisé. Il est équipé de 23 degrés de liberté, un chiffre qui traduit sa capacité à effectuer des mouvements complexes avec une fluidité impressionnante. Parmi ses prouesses mécaniques : la réalisation d’un kick-up (bond vertical depuis la position allongée), des mouvements de tai-chi d’une grâce troublante, et même un coup de pied de balayage typique des arts martiaux.
Mais ce n’est pas tout. Le G1 peut se replier pour atteindre un format ultra-compact, capable – presque littéralement – de tenir dans une valise. Une performance logistique qui renforce son attractivité pour des applications mobiles.
L’agilité du G1 ne repose pas seulement sur sa mécanique. Son cerveau numérique a été entraîné dans le simulateur Isaac de Nvidia, une plateforme dédiée à la formation de robots via des environnements 3D réalistes. Grâce à cet apprentissage virtuel, le G1 anticipe les mouvements, ajuste ses postures face aux perturbations (il reste stable lorsqu’il est bousculé, même à l’aveugle), et peut s’adapter à des scénarios variés.
Il a notamment prouvé qu’il était capable de se relever tout seul même après une chute provoquée avec un sac dissimulant sa vision. Une fonctionnalité cruciale en cas d’intervention dans des zones accidentées ou lors de missions de sauvetage.
Le G1 ne représente pas un cas isolé. La Chine connaît actuellement une montée en puissance rapide dans le domaine des robots humanoïdes. UBTech Robotics développe le Walker X, assistant domestique destiné aux personnes âgées. De son côté, Peng Zhihui – un ancien de Huawei surnommé “l’Elon Musk chinois de la robotique” – a lancé AgiBot, une plateforme polyvalente capable de prendre en charge l’accueil dans les hôtels ou les centres commerciaux.
Face à ces innovations, le G1 s’impose comme un fer de lance technologique, prêt à jouer dans la cour des grands : Optimus de Tesla, Apollo d’Apptronik (en collaboration avec la NASA), Figure 01 (en test chez BMW)… La compétition mondiale s’intensifie, et Unitree semble plus que jamais prête à rivaliser.
Si le G1 impressionne aujourd’hui par ses capacités physiques et son intelligence embarquée, son avenir reste encore à définir. Sera-t-il utilisé dans les secteurs de la défense, de la santé, ou comme compagnon interactif grand public ? Les paris sont ouverts. Ce qui est certain, c’est que ce robot n’est pas un simple gadget : il incarne un jalon stratégique dans la course mondiale à l’humanoïde fonctionnel.
En alliant puissance logicielle, biomécanique avancée et esthétisme discret, Unitree affirme que l’ère des humanoïdes efficaces, élégants et abordables est désormais plus proche que jamais. Et ce n’est sans doute que le début.
